Le passage à la caisse se fait sur un comptoir garni de fûts de bière. Dans un hall d’accueil très fréquenté, des fauteuils sont opportunément disposés pour s’avachir devant un match diffusé sur grand écran. En arrière-plan, on aperçoit une dizaine de terrains de foot à cinq en intérieur. Deux équipes de cinq joueurs, composées librement par les clients, s’affrontent sur ces terrains miniatures encadrés de tous côtés par des filets, réservables en général jusqu’à minuit.
Dans cette salle du nord de Paris, la performance n’est pas essentielle. Il s’agit avant tout de « prendre du plaisir », suggère l’entreprise sur son site Internet. A l’issue de son match, le client se voit proposer la possibilité de visionner des replays des buts, tout prêts à être diffusés sur les réseaux sociaux, à l’image d’un triplé du député La France insoumise des Bouches-du-Rhône Manuel Bompard, diffusé sur le réseau social X, le 17 décembre 2024, par l’entreprise.
A l’instar des salles d’escalade ou de padel (un sport de raquette apparenté au tennis, qui se joue généralement en double, sur un petit court fermé) qui ont éclos ces dernières années dans les villes grandes et moyennes (plus de 2 000 espaces de loisirs sportifs marchands, hors fitness, selon l’organisation patronale Union sport et cycle), ces nouveaux lieux de pratique représentent un secteur en plein essor. « Toutes les salles d’escalade ou de foot à cinq qui ouvrent sont rentables », assure Virgile Caillet, le délégué général de l’Union sport et cycle.
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