C’était « la » drogue du régime de Bachar el-Assad : le captagon, un stimulant produit à l’échelle industrielle pendant des années en Syrie et qui a inondé le Moyen-Orient. Les nouvelles autorités du pays ont annoncé, mercredi 25 décembre, avoir détruit un million de pilules de captagon. Les anciens rebelles entendent montrer patte blanche.
Les ex-rebelles, désormais aux commandes en Syrie, ont l’art de la mise en scène. Ils ont invité la presse dans le quartier de Kafar Soussé, au cœur de l’ancienne zone ultra-sécurisée de Damas, pour assister à la destruction de stocks de drogues.
Devant les caméras, du cannabis, du tramadol et un million de pilules de captagon – selon ces combattants – sont aspergés d’essence avant d’être brûlés, sous une affiche de Bachar el-Assad. Le président déchu et en fuite en Russie avait fait de son pays un narco-État. Le captagon était fabriqué par le régime et vendu en Irak ou dans les pays du Golfe comme l’Arabie saoudite.
Les nouveaux maîtres de la Syrie, eux, affirment vouloir « protéger » la population des drogues. Depuis leur prise de pouvoir début décembre, d’autres stocks ont été détruit ailleurs dans le pays, dont des réserves d’alcool.
En quête de respectabilité, auprès de la population mais aussi à l’international, le principal leader de la coalition rebelle, Ahmad al-Chareh, a promis d’éradiquer les trafics qui ont rempli les caisses de l’ancien régime.
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