Quelque 85 000 de ces visas étaient jusqu’ici émis chaque année aux États-Unis pour permettre aux étrangers de travailler, des Indiens en grande partie. Les entreprises qui veulent employer avec ce visa devront désormais payer 100 000 dollars au Trésor public.
Avec notre correspondant à Bangalore, Côme Bastin
Après les réactions à cette annonce ce samedi, la Maison Blanche a clarifié : ces frais uniques ne s’appliqueront qu’aux nouvelles demandes de H-1B et pas aux contrats qui existent déjà. Reste qu’ils risquent d’en dissuader beaucoup.
« Le H-1B était l’étape logique à la fin de mon master ici aux États-Unis. Mais peu d’entreprises peuvent payer aussi cher pour m’employer. Je ne crois pas que je pourrais rester ici », confie Akshita, une Indienne travaillant grâce à un visa étudiant qui est sur le point de se terminer.
Elle envisage désormais de retourner en Inde, dans la ville de Bangalore. « Tous mes amis sont inquiets aussi. On devait déjà composer avec un système de loterie, car le nombre de visas est limité, et avec cette barrière, c’est bien pire », déplore Akshita.
Depuis l’Inde, le Premier ministre Narendra Modi a réagi indirectement aux décisions américaines. « Le pays le plus peuplé du monde, a-t-il dit, doit devenir autonome. Notre seul ennemi, c’est notre dépendance envers les autres pays. Nous ne pouvons pas laisser l’avenir de 140 millions de citoyens en dépendre. » L’Inde peine toujours à créer assez d’opportunités pour sa jeunesse.
RéécouterFace à Donald Trump, l’Inde de Narendra Modi joue la carte du pouvoir d’achat











