Dans les rangs du groupe socialiste à l’Assemblée nationale, mardi 9 décembre, c’était carton plein, ou presque : 63 des 69 députés du Parti socialiste (PS) ont ainsi voté le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS), permettant son adoption sur un fil. Les socialistes ont accepté d’appuyer le budget de la « Sécu » à l’issue de plusieurs mois de négociations avec le gouvernement de Sébastien Lecornu, lors desquels ils ont obtenu quelques avancées : la suspension de la réforme des retraites ou la hausse de 3 % de l’Objectif national de dépenses d’assurance-maladie, soit un gain de 8 milliards d’euros en 2026, pour ne citer que ces deux-là.
Outre le premier secrétaire, Olivier Faure, en relation presque privilégiée avec le premier ministre, et le président de groupe, Boris Vallaud, les rôles du député de l’Essonne Jérôme Guedj et de son collègue d’Indre-et-Loire Laurent Baumel dans ces longues tractations auront été cardinaux.
Ces deux figures sont bien connues dans les rangs du PS, tout particulièrement pour avoir été membres à part entière du cénacle des frondeurs pendant le quinquennat de François Hollande (2012-2017). Dix ans après leur opposition à la politique économique de l’ancien président de la République socialiste, en 2014, MM. Baumel et Guedj ont été des acteurs décisifs de la stratégie du compromis avancée par leur parti avec M. Lecornu et son gouvernement dans le cadre des débats budgétaires. Un reniement de leur passé de frondeurs ?
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