Les Etats-Unis ont connu une croissance 4,3% en rythme annualisé au troisième trimestre, une accélération surprise qui montre, pour le président Trump, que sa politique porte ses fruits.
Un tel rythme de progression de la première économie mondiale n’avait pas été rapporté depuis deux ans.
Les analystes s’attendaient au contraire à un ralentissement de l’activité, avec une progression du produit intérieur brut (PIB) autour de 3,2%, contre 3,8% le trimestre précédent, selon le consensus publié par Trading Economics.
Le service statistique du ministère américain du Commerce (BEA) met en avant le rythme annualisé, qui projette sur l’ensemble de l’année l’évolution observée pendant le trimestre.
Par rapport au deuxième trimestre, cela représente une hausse de 1,1%, tirée en particulier par une « accélération de la consommation ».
Les dépenses publiques (principalement grâce aux achats de l’armée) et les exportations ont aussi augmenté. Les investissements ont légèrement reculé.
Ces données – une estimation préliminaire – sont publiées avec près de deux mois de retard en raison du « shutdown » (du 1er octobre au 12 novembre) qui a suspendu le travail des agences statistiques.
« L’âge d’or économique de Trump est lancé à TOUTE vapeur », a réagi le président américain Donald Trump sur sa plateforme Truth Social, en parlant de lui à la troisième personne.
Les économistes « se sont trompés mais +TRUMP+ et quelques autres génies avaient raison », s’est encore félicité le chef d’Etat.
Dans un autre message, il a attribué ces « chiffres économiques GENIAUX » aux droits de douane mis en place depuis son retour au pouvoir, qui ont provoqué un vaste chamboule-tout du commerce international et causé des casse-tête aux industriels.
Donald Trump a aussi répété son mantra selon lequel il n’y a « PAS D’INFLATION ».
L’inflation (indice PCE) a réaccéléré entre juillet et septembre, d’après les données publiées mardi par le BEA. Et les revenus réels (une fois l’inflation prise en compte) n’ont pas progressé.
Comment expliquer dès lors la forte consommation? Par l’augmentation de la richesse d’une partie de la population, répond Michael Pearce, d’Oxford Economics.
Les classes les plus élevées concentrent une grande part de la consommation et profitent de l’envolée de leur patrimoine – les biens immobiliers continuent de prendre de la valeur et les portefeuilles d’actions sont très rémunérateurs cette année.









