Au Burundi, un haut fonctionnaire de l’État vient de faire défection alors qu’il était en mission officielle en Belgique. Une affaire révélée au grand jour lundi lorsque la lettre du ministre de l’Éducation qui nomme son remplaçant est apparue sur les réseaux sociaux, où elle fait le buzz depuis lors. Mais cette affaire qui fait la joie des internautes burundais semble être la partie immergée d’un gros iceberg.
Au ministère burundais de l’Éducation nationale, personne n’aurait jamais imaginé qu’une personnalité de ce rang puisse profiter de sa mission officielle en Europe pour se faire la belle. Mais le Directeur général de l’Enseignement technique, de la Formation professionnelle et des métiers n’a pas hésité une seconde, selon un de ses collègues qui parle d’un coup préparé à l’avance.
« Ce n’est pas le premier ni le dernier », a commenté sur un ton désabusé un diplomate burundais, qui rappelle que cela arrive aujourd’hui presque systématiquement à chaque fois qu’il y a une délégation gouvernementale qui part en mission dans les pays occidentaux. « On a même vu des membres de délégations présidentielles profiter des visites d’Évariste Ndayishimiye aux États-Unis ou en Europe pour filer en douce », pointe la même source.
Tous disent fuir un régime qu’ils qualifient de « répressif » et surtout la crise socio-économique qui frappe le Burundi, la pire de son histoire pour justifier leur demande d’asile. Et ce ne sont pas les seuls fonctionnaires qui cherchent à s’expatrier à tout prix.
Lire la suite sur RFI