Une pollution aux hydrocarbures affecte les côtes du sud du Gabon depuis plusieurs jours, a indiqué le 2 octobre le ministère de l’Environnement, de l’Écologie et du Climat. Pas de marée noire majeure, mais des trainées noires de pétroles s’étendent sur 70 à 100 km sur les plages dans les environs de Mayumba et Mayonami dans le sud du pays. Le Conseil national de la mer gabonais a été chargé de déterminer les causes et les responsabilités de cette pollution, toujours inconnues, et le ministère de l’Environnement annonce des opérations de dépollution.
Une nappe d’hydrocarbure a été détectée au large des côtes sud du Gabon, dès la mi-septembre. La semaine dernière, elle était « près des côtes, au niveau de la frontière des zones économiques exclusives entre le Gabon et le Congo », selon le ministère gabonais de l’Environnement. Désormais, des trainées ou parfois de petites galettes d’hydrocarbure s’étendent sur les plages.
Elles pourraient provenir d’un dégazage de navire en mer ou d’une fuite sur une plateforme pétrolière. Il est en tout cas nécessaire de savoir qui est à l’origine de cette pollution. Henri Michel Auguste, président de l’ONG H2O l’a expliqué à Jeanne Richard du service environnement de RFI.
« Sur le principe pollueur-payeur, si on ne trouve pas qui a pollué, ça va être difficile de faire des travaux de dépollution parce qu’il faut quand même des moyens, surtout que c’est quand même une zone de pêche. Donc, vous imaginez qu’il va y avoir un impact assez important que tout ce qui est hallieutique ».
Autre point important, il faut éviter des moyens de dépollution « trop archaïques » selon Henri Michel Auguste. « Pelles, râteaux, sacs plastiques… Non. On faisait ça il y a 40 ans et encore, on a vite abandonné parce qu’on s’est aperçu qu’on détruisait en définitive l’environnement en faisant comme ça. Donc, il y a des innovations qui existent, il faut savoir les utiliser. Mais après, il faut restaurer. Et restaurer, ça prend du temps. Ce n’est pas en claquement de doigts que la biodiversité va se redévelopper. Elle va mettre un peu de temps ».
Le ministère de l’Environnement recommande aux populations de « limiter temporairement l’usage des ressources naturelles dans les zones impactées » en raison de « risques de contamination de la faune côtière et d’altération de la qualité des eaux ». Les autorités estiment cependant que l’impact écologique reste limité.













