- Les atteintes à la laïcité sont en recul à l’école depuis la rentrée par rapport à la même période de 2024.
- La baisse est de l’ordre de 10%, a indiqué le ministre de l’Éducation nationale.
- Édouard Geffray a profité d’une cérémonie en région parisienne pour réaffirmer l’importance de ce principe de laïcité en milieu scolaire.
En déplacement ce mardi à Bobigny, le ministre de l’Éducation nationale Édouard Geffray s’est félicité de la baisse des atteintes à la laïcité à l’école. Elles sont en recul de 10% depuis la rentrée par rapport à la même période de 2024, a noté le représentant du gouvernement, célébrant la laïcité comme un principe « merveilleux »
depuis 120 ans.
« La laïcité est la plus forte et les chiffres le confirment »
, a assuré à la presse le ministre, selon lequel « les atteintes à la laïcité depuis deux ans n’ont pas cessé de diminuer ». « On est à 1.300 atteintes au sens très, très large (depuis septembre, ndlr), c’est 10% de moins que l’année dernière »
sur la même période, a-t-il précisé.
La laïcité brandie comme vecteur d’unité
Édouard Geffray s’exprimait, au sein de la préfecture de Seine-Saint-Denis, à l’issue d’une cérémonie à laquelle participaient une foule d’élèves, de professeurs et de personnels de l’Éducation nationale du département. À grand renfort de concerts, saynètes et expositions, les participants ont célébré les 120 ans de la loi de séparation des Églises et de l’État, promulguée le 9 décembre 1905.
S’adressant aux élèves, le ministre a fait l’éloge de la laïcité : « Quand vous êtes à l’école, on respecte vos convictions, on vous met à l’abri de l’expression qui serait un peu offensive, ce qu’on appelle le prosélytisme »
, leur a-t-il lancé. « Vos professeurs, quand ils rentrent dans une salle de classe, ne se disent pas
‘Ah tiens, un élève chrétien, un élève juif, un élève musulman, un élève athée, un élève ceci, un élève cela…’ Tout ce qu’ils voient, c’est des enfants de la République »
qu’ils veulent faire réussir, a-t-il poursuivi.
« Il y a des gens qui cherchent à faire croire que (la laïcité) serait contre les religions »
, a insisté l’ancien directeur général de l’enseignement scolaire, assurant qu’au contraire « il n’y a pas plus respectueux des religions que la laïcité »
, c’est « la condition de notre unité (…), c’est absolument merveilleux »
depuis plus d’un siècle.
Face à la presse, le ministre a estimé que ce qui menace la laïcité, « ce sont les radicalités religieuses, l’islamisme qui a frappé Samuel Paty et Dominique Bernard »
, assassinés il y a cinq ans et deux ans. Ce déplacement lui a aussi permis de souligner que les perturbations pendant les hommages à ces deux professeurs avaient elles aussi diminué, passant « de 174 l’an dernier à 66 cette année »
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