- Pour la première fois, Pasteur et Santé publique France communiquent des prévisions sur la dynamique de la grippe sur 4 semaines.
- Cette épidémie devrait augmenter le recours aux soins pendant les vacances de Noël, avec « un fort impact » potentiel à l’hôpital.
- Son pic est annoncé pour la semaine de Noël.
Les différents indicateurs liés à la grippe ont continué d’augmenter pour toutes les classes d’âge la semaine dernière, d’après le bilan hebdomadaire de Santé publique France. Toutes les régions sont désormais en épidémie. Dans ce contexte, Pasteur et SpF dévoilent des projections inédites, au niveau national et régional, à l’horizon de quatre semaines. Ces prévisions annoncent « un fort impact »
potentiel à l’hôpital au cours des vacances de Noël.
La première version de cette modélisation « anticipe une croissance des passages aux urgences pour
syndrome grippal
dans les deux prochaines semaines, suivie d’une décroissance »
les deux premières semaines de 2026, notamment sous l’effet – décalé – d’une baisse de transmission liée à la fermeture des écoles pendant les vacances, ont résumé les deux institutions. Toutefois, une reprise épidémique à la rentrée n’est pas exclue.
Un pic prévu sur la semaine de Noël
« La performance du modèle peut être variable »
, a noté devant la presse Juliette Paireau, qui travaille sur la modélisation mathématique des maladies infectieuses. « Pour des saisons qui ressemblent au passé, le modèle est le plus performant ; pour des saisons très différentes, le modèle aura plus de difficultés à anticiper la dynamique ».
Le pic de l’épidémie grippale est, à ce stade, attendu autour de la semaine de Noël, avec « 15% de chance que le pic ait lieu en semaine 51, 70% en semaine 52 et 12% en semaine 1 ».
Cependant, « une grande incertitude »
persiste « sur l’ampleur du pic »
, a précisé Juliette Paireau.
Vu les prévisions et « malgré le degré d’incertitude élevé inhérent à la modélisation de l’activité grippale, il est probable que le recours aux soins pour grippe s’accentue de façon importante au cours des deux prochaines semaines dans l’ensemble des régions hexagonales, avec un fort impact à anticiper à l’hôpital durant la période des congés de fin d’année »
, préviennent les deux institutions.









