Au troisième étage de l’école Blanche, dans le 9e arrondissement de Paris, tous les vendredis, une classe de CE1 devient troupe de théâtre le temps d’une petite heure. Géraldine Gythiel, la directrice de l’école, troque sa casquette pour celle de metteuse en scène afin d’animer cet atelier d’empathie. Dans la bibliothèque transformée en scène, Mme Gythiel dévoile une carte. En la regardant, une élève aux cheveux bruns et nattés fronce les sourcils et écarquille les yeux.
« En levant le doigt, quelqu’un peut me dire quelle est l’émotion sur cette carte ? », demande l’animatrice à huit élèves assis en rond sur des poufs rouges. « C’est la peur ! », lâche Nicolo, brun aux lunettes rondes, le doigt en l’air, trop impatient pour retenir son élan. « Non, Nicolo, rétorque Mme Gythiel, qui reprend rapidement son costume de directrice. Vous attendez que je vous donne la parole car le jeu des trois figures sert à… ? » Faustine lève la main, attend qu’on lui fasse signe, et répond : « A travailler en groupe pour s’adapter aux idées des autres et rajouter un peu notre part ! »
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