Avec notre correspondant à Abidjan, Benoît Almeras
Á peine 18 mois après sa création, le jeune « mouvement » d’aujourd’hui et demain en Côte d’Ivoire sera représenté dans 38 circonscriptions en vue d’obtenir un groupe parlementaire. Mais il ne reste que quelques jours avant les législatives du 27 décembre et il lui faut encore se faire connaître. Illustration à Cocody avec une tournée des candidats de la formation.
T-Shirts jaunes pétards, sono à fond, camion-parade, les militants d’ADCI veulent se faire remarquer. Serge Djibré est leur tête de liste à Cocody. « Les gens ont leurs activités, ils ont du mal à se poser pour écouter des débats politiques alors il faut aller vers eux ».
Pour cet ingénieur, ADCI est plus proche des électeurs. « Nous nous démarquons des partis traditionnels avec une approche nouvelle qui est celle de la redevabilité envers nos électeurs mais surtout la proximité dont nous faisons montre dans notre campagne ».
Mais sur le carrefour très fréquenté, peu de passants s’arrêtent. « En tout cas ça ne me dit pas grand-chose en fait », explique une femme. « C’est un nouveau parti qu’on ne connait pas », dit un autre passant. « Je ne me suis pas trop concentré sur ce qu’ils disaient », explique un troisième.
C’est en fait le chef du mouvement, Tiémoko Assalé qui est reconnu. En 2023, le député-maire sortant de la ville de Tiassalé s’est engagé avec succès contre la hausse annoncée des prix des données mobile. Pour Mathieu, étudiant, l’ancien journaliste est depuis une figure respectée. « C’est le seul député que l’on a vu aller au front pour que les prix des connexions internet soient raisonnables vraiment. Je ne me souviens pas d’un combat qu’un parti ait porté à l’hémicycle pour le peuple ».
Pas sûr que cela soit suffisant pour ADCI. Quatorze listes se disputent Cocody et un duel entre le PDCI et le RHDP y est aussi attendu.
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