Le ministre vénézuélien de l’Intérieur a démenti ce lundi 25 novembre que les forces de l’ordre harcellent l’ambassade d’Argentine à Caracas où sont réfugiés six opposants, après que le gouvernement de Javier Milei a dénoncé un « harcèlement » contre la mission diplomatique.
« Javier Milei est le fasciste qui gouverne l’Argentine (…). Je ne sais pas ce qu’il appelle ‘harceler’ quelqu’un dans son ambassade, je ne sais pas, je ne sais vraiment pas de quoi il nous accuse maintenant », a déclaré Diosdado Cabello lors de la conférence de presse hebdomadaire du Parti socialiste uni du Venezuela (PSUV), le parti au pouvoir.
Six collaborateurs de la cheffe de l’opposition vénézuélienne Maria Corina Machado se sont réfugiés dans l’ambassade en mars, dont sa directrice de campagne Magalli Meda.
Tensions entre Buenos Aires et Caracas
Samedi, le ministère argentin des Affaires étrangères a dénoncé des « actes de harcèlement et d’intimidation » contre son ambassade et a exigé du Venezuela qu’il délivre « les sauf-conduits nécessaires » pour que les opposants qui se trouvent dans la résidence puissent quitter le pays.
« Le déploiement de troupes armées, la fermeture des rues autour de notre ambassade et d’autres manoeuvres constituent une perturbation de la sécurité », a souligné le ministère argentin des Affaires étrangères dans un communiqué, qui a également dénoncé des coupures d’électricité.
« Qu’ils paient l’électricité, qu’ils paient les services, nous n’allons rien leur donner gratuitement », a ironisé Diosdado Cabello.
Le Brésil avait annoncé en août qu’il prenait en charge (avec l’autorisation de Caracas) la délégation diplomatique argentine après la rupture des relations diplomatiques entre l’Argentine et le Venezuela.
Caracas avait rompu les relations avec six pays dont l’Argentine, qui avaient mis en doute les résultats de la présidentielle de juillet, remportée par le président sortant Nicolas Maduro selon le Conseil national électoral, qui est considéré aux ordres du pouvoir.
Un mois plus tard, après une tension diplomatique également au sujet du scrutin, Caracas avait annulé l’autorisation donnée au Brésil. L’opposition qui crie à la fraude revendique la victoire à la présidentielle.
Article original publié sur BFMTV.com