Le 13H de TF1 vous invite à emprunter le train au-dessus du célèbre viaduc de Garabit, dans le Cantal.
Le « train de l’Aubrac » est de retour, et c’est un événement pour les habitants des Causses.
Des travaux sur certains tronçons empêchaient la circulation des trains sur la totalité de la « ligne des Causses » entre Béziers (Hérault) et Neussargues (Cantal).
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Au cœur des régions
« Messieurs-dames, bonjour, bienvenue dans la nouvelle ligne réparée de Béziers-Neussargues ». C’est le sourire aux lèvres que, pour la première fois depuis de longs mois, Aurélie accueille à nouveau du public dans le train de l’Aubrac, ce samedi 9 novembre. « Ça fait très plaisir », confie-t-elle dans le reportage du 13H ci-dessus. Deux-cent-vingt passagers ont pris place à bord de celui qu’on appelle aussi « le train des Causses « , pour ce voyage inaugural.
Jusqu’ici, des travaux sur la voie ferrée empêchaient la circulation des trains entre Béziers (Hérault) et Neussargues (Cantal). Un chantier nécessaire, car sans lui, cette ligne aurait pu disparaître définitivement. Alors sa réouverture est un moment particulier pour Jean, qui en a été le chef de train dans les années 70. « C’est un grand axe quand même, ça mérite de reprendre du trafic », estime-t-il au micro de TF1.
Sur le légendaire viaduc de Garabit
Ce retour du train est célébré comme il se doit à bord, avec dégustation de Roquefort, un fromage typique de l’Aubrac. Mais le spectacle s’admire surtout par les fenêtres. Cette ligne qui traverse tout le massif central est l’une des plus belles d’Europe. Le train de l’Aubrac traverse 83 tunnels et viaducs. Le plus illustre d’entre eux est le viaduc de Garabit , qui fut en son temps le plus haut du monde. Trois-mille tonnes de fer forgé qui culminent à 122 mètres de hauteur, un chef-d’œuvre réalisé par un certain Gustave Eiffel, et inauguré en 1888, un an avant la tour parisienne qui porte son nom.
Presque 150 ans plus tard, son arrière-arrière-petite-fille l’emprunte pour la première fois. « J’admire le travail, c’est formidable », commente-t-elle. Grâce aux importants travaux financés par l’État, le train peut franchir le viaduc de Garabit, mais aussi desservir à nouveau les petites gares de la ligne.
Mais si les trains sont de retour, c’est pour l’instant au compte-gouttes : un seul par jour est assuré. Pour Patricia Rochès, maire d’une commune traversée, il en faudrait au moins six. « Cette ligne, elle est vitale pour le territoire du massif central et en particulier pour les territoires ruraux », plaide l’édile de Coren-les-Eaux (Cantal). Un avis largement partagé par les passagers rencontrés par notre équipe. « Il faut plus de trains de l’Aubrac », confirme l’une d’eux, « la ruralité a besoin de ça ». Une ligne ferroviaire rurale, mais nécessaire. Chaque année, plus de 180.000 voyageurs devraient emprunter le train de l’Aubrac.