Le 20 décembre, le vol qui devait ramener Cecilia Sala d’Iran en Italie ne comptait pas la journaliste parmi ses passagers. En Iran pour une semaine, elle avait été arrêtée la veille de son retour prévu. Agée de 29 ans, Cecilia Sala est grand reporter pour le quotidien Il Foglio et travaille également pour Chora Media, société de production de podcasts basée à Milan. Cette connaisseuse de l’Iran s’y était rendue pour tourner de nouveaux podcasts avec des femmes iraniennes, et avait obtenu un visa d’une semaine. La révélation de son arrestation n’a eu lieu qu’une semaine après les faits, alors que Rome avait déjà activé ses canaux diplomatiques pour œuvrer à sa libération.
Lundi 30 décembre, les autorités iraniennes ont confirmé que la journaliste avait bien été arrêtée. Cecilia Sala est à l’isolement à la prison d’Evin, dans le nord de Téhéran, connue pour détenir des prisonniers politiques. Dans un communiqué, le ministère iranien de la culture a précisé que la journaliste avait « enfreint les lois de la République islamique d’Iran », sans donner plus de détails.
Rome veut jouer la discrétion
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