Après un an de guerre à Gaza et un conflit qui s’étend désormais au Liban voisin, les pays arabes restent peu enclins à condamner Israël ou exiger un cessez-le-feu. Une situation qui reflète la complexité des relations des pays du Golfe avec l’État hébreu, vécue comme une trahison par de nombreux Palestiniens.
« La Palestine n’a pas connu un tel silence depuis les années de la Nakba [la catastrophe, la création de l’État d’Israël en 1948]. Nous vivons une nouvelle Nakba mais avec le consentement des Arabes ». Les mots sont durs. Le constat, sans appel. Pour Marwan, journaliste en Cisjordanie occupée ayant requis l’anonymat pour des raisons de sécurité, le silence des pays arabes est de plus en plus assourdissant. « Au niveau politique, ils ne soutiennent pas l’application des résolutions internationales, ni même les résolutions prises lors des sommets arabes. Pour eux, la cause palestinienne qu’un slogan ».
Alors que la guerre ravage la bande de Gaza depuis plus d’un an et qu’elle s’est désormais propagée au Liban voisin, les pays arabes brillent par leur quasi-absence. Même les frappes israéliennes sur l’Iran, samedi 26 octobre, ont à peine poussé les pays du Golfe à balbutier une condamnation. Du bout des lèvres.
« Où sont les Arabes, où sont les musulmans »
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