Les Français actifs devront-ils travailler sept heures de plus, et gratuitement, pour pouvoir combler le déficit de la Sécurité sociale ? C’est en tout cas l’objectif de la mesure choc adoptée mercredi 20 novembre par le Sénat, qui plaide pour cette « contribution de solidarité » censée rapporter 2,5 milliards d’euros chaque année au secteur de l’autonomie.
Après des débats nourris dans le cadre du budget de la Sécurité sociale pour 2025, la Chambre haute a approuvé à 216 voix contre 119 cette mesure, qui viendrait s’ajouter à la « journée de solidarité » déjà pratiquée et fléchée vers le grand âge et le handicap (à laquelle pourrait être ajoutée une deuxième journée). Le gouvernement s’est dit défavorable à cette proposition « à ce stade » mais ouvert au fait de la « retravailler » avec les partenaires sociaux. La mesure n’est pas définitive à ce stade, loin de là : elle sera débattue la semaine prochaine, lors d’une commission mixte paritaire réunissant députés et sénateurs chargés de trouver un compromis sur ce texte promis au 49.3 lors de son ultime passage à l’Assemblée nationale.
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