Un épisode supplémentaire, mais sans aucun suspense cette fois-ci. Vendredi 12 décembre, le Sénat devait se pencher en nouvelle lecture sur le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2026. Des débats cousus de fil blanc et qui promettaient d’être courts. Les élus des groupes Les Républicains (LR) et Union centriste (UC), majoritaires au Palais du Luxembourg, avaient, en effet, l’intention de défendre, dès le début de la séance, une « motion tendant à opposer la question préalable », synonyme de rejet du texte si elle était adoptée – ce qui paraissait acquis. Il appartient maintenant à l’Assemblée nationale de se prononcer sur la copie qu’elle avait avalisée au forceps, mardi. Ce vote définitif aura lieu, en principe, le 16 décembre.
Les sénateurs de droite et du centre droit ont choisi de ne pas s’éterniser sur le PLFSS, car prolonger les discussions aurait été « inutile », selon la formule d’Elisabeth Doineau, élue centriste de la Mayenne et rapporteuse générale de la commission des affaires sociales. Elle et ses collègues de la majorité au Palais du Luxembourg ont des désaccords profonds et « insurmontables » avec plusieurs dispositions-clés approuvées à l’Assemblée nationale : « suspension » (jusqu’à début 2028) de la réforme des retraites, suppression du gel des prestations, augmentation de la contribution sociale généralisée (CSG) sur certains revenus du capital…
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