La rémunération de Carlos Tavares, le patron du groupe Stellantis, pourrait dépasser les 36 millions d’euros.
Une somme qui fait beaucoup réagir, même si le groupe est devenu un champion mondial de l’automobile.
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Le 13H
Sur dix voitures vendues en France l’an dernier, cinq sont des Peugeot, Citroën ou Fiat, des marques du groupe Stellantis. Une année record, surtout pour un homme : le patron du groupe, Carlos Tavares. Son salaire est fixé cette année à 36,5 millions d’euros. Un chiffre qui donne le tournis.
« Je trouve que c’est beaucoup », juge un automobiliste, quand une femme estime au contraire ne « pas pouvoir critiquer : je pense que s’il en est arrivé là, c’est qu’il a travaillé. Maintenant, c’est sûr qu’on pourrait toujours mieux répartir les richesses. »
« Il y a dix ans, Peugeot-Citroën était en faillite », rappelle François Lenglet
Carlos Tavares est l’un des patrons les mieux payés du CAC40. Il gagne sept fois plus que celui de Renault et trois fois plus que celui de Total. Alors, mérite-t-il un tel salaire ? « D’abord, c’est une dimension contractuelle entre l’entreprise et moi, comme pour un joueur de foot et un pilote de Formule 1. Ensuite, 90% de mon salaire est fait par les résultats de l’entreprise », répondait le dirigeant, lundi 15 avril.
Dans le détail, sa rémunération fixe est de 2 millions d’euros. À cela s’ajoutent des avantages sociaux, et surtout des primes considérables. Elles sont liées aux très bons résultats de l’entreprise.
« C’est vrai que c’est une rémunération disproportionnée, même par rapport à celle des autres patrons. Pour autant, il ne faut pas oublier que ce qu’il a fait est extraordinaire : il a réussi à faire un champion mondial à partir d’entreprises qui étaient en grande difficulté. Il ne faut pas oublier que Peugeot-Citroën, il y a dix ans, était en faillite », explique François Lenglet, spécialiste économie de TF1-LCI.
L’assemblée générale de Stellantis s’est réunie à Amsterdam ce mardi 16 avril. Les actionnaires du constructeur automobile ont validé à 70,2% des voix la rémunération du directeur général du groupe, un vote purement consultatif.