Le marché des obligations est dans la tourmente au Royaume-Uni. Jeudi, le prix des gilts – soit les emprunts de l’Etat – a dévissé, poussant leur rendement vers des niveaux record. Celui des obligations souveraines à dix ans a atteint 4,84 %, son niveau le plus élevé depuis la crise financière de 2008. Celui des obligations souveraines à 30 ans a grimpé jusqu’à 5,4 %, un sommet plus atteint depuis 1998. En parallèle, la livre sterling a perdu 1,2 % contre le dollar, s’établissant à 1,23 dollar.
Si la crise est moins aiguë que celle qui a suivi la présentation du minibudget de l’ex-première ministre Liz Truss en septembre 2022, elle y fait écho. Le budget annoncé par la chancelière de l’Echiquier, Rachel Reeves, en octobre, le premier du gouvernement travailliste, est en effet montré du doigt.
« Il contenait plusieurs mesures inflationnistes, notamment une hausse du salaire minimum et une augmentation des contributions sociales versées par les employeurs », relève Laith Khalaf, analyste en chef chez AJ Bell. A cela s’ajoutent l’annonce de dépenses importantes dans les infrastructures et les services publics, ainsi qu’une hausse des salaires pour de nombreux employés du service public.
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