La commission sur le rôle de la France dans la répression des mouvements indépendantistes au Cameroun a remis son rapport ce mardi 28 janvier au président Paul Biya, une semaine après avoir été remis au président Emmanuel Macron. Le groupe, composé de quatorze experts, a travaillé pendant deux ans, et espère que ses travaux seront intégrés dans des programmes scolaires.
Avec notre correspondant à Yaoundé, Polycarpe Essomba
Cette commission, née de la volonté des deux présidents, avait été annoncée lors de la visite d’Emmanuel Macron il y a deux ans au Cameroun. Elle devait dépoussiérer des archives jusqu’ici gardées secrètes sur la période allant de 1945 à 1971, pendant laquelle la France a mené une guerre sanglante contre des nationalistes opposés à la présence de cette ancienne puissance colonisatrice au Cameroun.
En deux ans de travaux, la commission dit avoir dépouillé 1 100 cartons d’archives, avoir eu accès à 2 300 documents déclassifiés et réalisé une centaine d’entretiens, entre autres. Un travail que les membres qualifient de « titanesque » et qui n’a pas été sans défis, l’équipe étant pluridisciplinaire, constituée de quatorze experts équitablement répartis entre français et camerounais.
Une préoccupation à laquelle le président Paul Biya a fait lui aussi mention au palais de l’unité lors de la réception du rapport. Il a évoqué la construction de lieux de mémoire à travers le pays et l’adoption de nouveaux programmes d’enseignement.
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