Ceci n’est pas une simple banderole, une affichette brandie par un militant égaré au milieu d’une foule de supporteurs. Ceci est ce qu’on appelle un « tifo », une bâche géante couvrant l’intégralité d’une tribune, déployée au début ou à la mi-temps d’une rencontre. Elle est censée représenter les valeurs des clubs de supporteurs qu’on appelle les ultras. Parfois violentes, injurieuses, contre les joueurs de l’équipe adverse, mais rarement politique comme celle qui a été dévoilée, au Parc des princes, avant le début du match PSG-Atletico de Madrid.
Sur fond de drapeau palestinien troué et taché de sang, un homme au visage recouvert d’un keffieh avoisine le slogan « Free Palestine ». On voit également un enfant portant sur ses épaules le drapeau libanais. Pour donner un léger caractère sportif à l’affaire, les auteurs de ce coup politique retentissant ont ajouté une bannière avec un slogan passe-partout : « La guerre sur le terrain mais la paix dans le monde ». Guerre et paix, main dans la main.
De la propagande pro-Hamas au sein du PSG ?
On aurait voulu mettre à mal la direction du club parisien qu’on n’aurait pas pu faire pire. Imaginez, au moment où le Qatar joue un rôle central dans les négociations pour l’instauration d’un cessez-le-feu à Gaza, et éventuellement au sud du Liban, le club dont il est le propriétaire joue, à Paris, les porte-parole pro-Hamas et provoque une polémique dont sa direction se serait bien passée.
À LIRE AUSSI Débordements homophobes […] Lire la suite