Le prochain sommet Afrique-France se tiendra durant le premier trimestre 2026 à Nairobi. L’annonce a été faite, mercredi 25 septembre, par le président de la République, Emmanuel Macron, et son homologue kényan, William Ruto, lors de leur rencontre à New York, en marge de l’Assemblée générale des Nations unies.
Pour la première fois depuis 1973 et la tenue du premier sommet de ce genre, à Paris, cet événement ne se tiendra ni en France ni dans un pays d’Afrique francophone. Le « signe important », selon les autorités françaises, que leurs relations sur le continent ne se limitent pas à leurs traditionnels partenaires francophones mais à l’ensemble des 54 pays africains. Une nouvelle illustration, pour d’autres, de la remise en cause de la position française dans son ancienne zone d’influence – en particulier au Mali, au Burkina Faso et au Niger, où trois juntes hostiles à Paris ont pris le pouvoir depuis une série de coups d’Etat lancée en 2020 à Bamako.
Ce sommet de Nairobi signe par ailleurs le retour à un format classique, réunissant des chefs d’Etat et de gouvernement – le dernier s’était tenu dans la capitale malienne, en 2017, sous le quinquennat de François Hollande. En 2021, un « nouveau » sommet Afrique-France avait été organisé à Montpellier par Emmanuel Macron, non pas avec ses homologues africains, mais avec des représentants des sociétés civiles du continent. Un format inédit, guidé par la volonté affichée du président de « renouveler » les relations entre la France et les pays africains, et qui avait froissé certains dirigeants sur le continent.
Tous les dirigeants du continent seront conviés
D’après un communiqué de l’Elysée, ce sommet Afrique-France 2026, qui se tiendra lors de la présidence française du G7, cherchera à « encourager un multilatéralisme inclusif ». Il portera également sur « les solutions à mettre en œuvre pour répondre aux défis liés au climat, à la préservation de l’environnement ainsi qu’à la réforme de l’architecture financière internationale ». Emmanuel Macron et William Ruto, qui se sont déjà rencontrés à multiples reprises, militent notamment pour l’établissement d’une taxe climatique internationale sur les émissions de carbone.
Outre des chefs d’Etat et de gouvernement, ce sommet Afrique-France 2026 devrait aussi, précisent ses organisateurs, rassembler des membres de la société civile et du secteur privé du continent. Selon les autorités françaises, tous les dirigeants du continent seront conviés à ce sommet de Nairobi, afin d’avoir une participation la plus globale possible. Y compris, donc, ceux de l’Alliance des Etats du Sahel, formée par le Burkina Faso, le Mali et le Niger.