L’enquête sur la déclaration de loi martiale, le 3 décembre 2024, par le président sud-coréen Yoon Suk Yeol, a franchi une nouvelle étape avec l’émission, mardi 31 décembre, d’un mandat d’arrêt et d’un mandat de perquisition à l’encontre du dirigeant conservateur. C’est la première fois dans l’histoire de la Corée du Sud qu’un tribunal émet un mandat d’arrêt à l’encontre d’un président en exercice. Cette décision nourrit les tensions entre les opposants et les soutiens du dirigeant, qui enchaînent les manifestations.
Le mandat de perquisition concerne les services de la présidence. Le mandat d’arrêt délivré par Lee Soon-hyung, président adjoint du tribunal d’instance de l’ouest de Séoul, accuse le président d’avoir orchestré la déclaration de la loi martiale, d’avoir diligenté une insurrection et d’avoir abusé de son pouvoir. Le chef d’accusation le qualifie de « meneur d’une insurrection ». Bien que M. Yoon bénéficie de l’immunité présidentielle contre les poursuites pénales, ce privilège ne s’applique pas aux accusations d’insurrection ou de trahison.
D’après le tribunal, « le président Yoon a confirmé que l’ancien ministre de la défense Kim Yong-hyun et lui discutaient depuis longtemps de la loi martiale » et que, de mars à novembre, M. Yoon a donné des instructions à au ministre de la défense, Kim Yong-hyun, et à l’ancien chef du contre-espionnage, Yeo In-hyung, pour « défoncer la porte de l’Assemblée nationale même si vous devez tirer des coups de feu », « défoncer la porte avec une hache » ou encore « même si la loi martiale est levée, vous pouvez déclarer la loi martiale une deuxième et une troisième fois ».
Il vous reste 72.63% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.