Des centaines de mètres de barbelés entourent la résidence du président déchu Yoon Suk-yeol. Depuis une semaine, la maison la plus sécurisée de Corée du Sud est en état de siège. De chaque côté des grilles, policiers et agents de sécurité du président se toisent en attendant l’assaut. Visé par un mandat d’arrêt, M. Yoon, treizième président sud-coréen, s’est retranché dans sa résidence et ne compte pas se rendre.
Le 14 décembre dernier, après deux semaines de chaos politique, le président conservateur était suspendu de ses fonctions à la suite d’un vote des députés. Sa tentative de coup de force militaire au début du mois de décembre s’est soldée par un échec et a planté le dernier clou du cercueil d’un mandat mal entamé.
Impopulaire, apprenti despote et poursuivi par les scandales, M. Yoon défrayait régulièrement la chronique. Il doit aujourd’hui comparaître devant les juges de la Cour constitutionnelle pour insurrection contre l’État pour avoir déclaré de façon illégitime la loi martiale. La deuxième plus haute cour de justice du pays doit confirmer ou non la destitution du président.
Yoon Suk-yeol retranché au palais présidentiel
Sur le boulevard Hannam, à Séoul, la résidence présidentielle est devenue le théâtre d’un duel digne des plus grands westerns. Cette villa dans les hauteurs qui partage son terrain avec celle du ministre de la Défense avait été choisie par le président en 2022 comme nouvelle résidence d’État. Délaissant la traditionnelle « Maison B […] Lire la suite