Le Parti socialiste censurera jeudi le gouvernement de François Bayrou sauf s’il obtient « une réponse claire » sur son exigence de soumettre quoi qu’il en soit au Parlement la question des retraites, a déclaré mardi son chef Olivier Faure.
« Ce que je demande au Premier ministre, c’est qu’il soit clair et qu’il dise que, qu’il y ait accord ou pas accord » entre les partenaires sociaux, « le Parlement sera saisi de la question des retraites sur la base des propositions qui auront été faites par les uns et par les autres », a dit sur TF1 le Premier secrétaire du PS après la déclaration de politique générale de François Bayrou.
Une réunion des partenaires sociaux « dès vendredi »
François Bayrou s’est résolu mardi à revenir sur la réforme des retraites d’Emmanuel Macron, en annonçant un « conclave » de renégociation de trois mois. Le chef du gouvernement a annoncé vouloir « remettre ce sujet en chantier, avec les partenaires sociaux, pour un temps bref », en commençant par une « mission flash » de la Cour des comptes et une réunion des partenaires sociaux « dès vendredi ».
L’allié historique d’Emmanuel Macron n’a donc pas évoqué de « suspension » formelle du texte de 2023, une demande des socialistes qui hérissait une partie du camp présidentiel et de la droite.
Il a estimé qu’une « fenêtre de tir » s’ouvrait sans nécessiter de pause, puisque la loi « a prévu que l’âge légal de départ passerait à 63 ans fin 2026 ». François Bayrou a aussi assuré n’avoir « aucun tabou, pas même l’âge », mais une « seule exigence »: ne pas « dégrader l’équilibre financier ».
Si un accord est trouvé, un texte de loi pourrait être « examiné avant l’été », a-t-il assuré.
Article original publié sur BFMTV.com