Dans le parc de la Cité internationale universitaire, dans le sud de Paris, des groupes d’étudiants vont et viennent entre les pavillons nationaux aux architectures hétéroclites. C’est sur ce campus du 14e arrondissement, bordé par le boulevard périphérique, que démarre la quête intra-muros du méridien de Paris. Même si elle figure dans l’énigme du roman Da Vinci Code, de l’Américain Dan Brown (2003), l’histoire de cette ligne ne relève pas de la fiction.
« Adopté en 1667, le méridien de Paris va servir de référence majeure pour la géodésie. En plein essor aux XVIIe et XVIIIe siècles, cette science étudie la forme de la Terre, le calcul de ses dimensions (cartographie) et la mesure de son champ de gravité », explique l’historien des sciences Denis Savoie, chercheur associé à l’Observatoire de Paris et à l’établissement public Universcience. Le méridien de Paris traverse ainsi la France sur un axe central allant de Perpignan à Dunkerque. Remonter le cours de cette ligne invisible dans la capitale prend des allures de jeu de piste, entre déambulation patrimoniale et parenthèse d’astronomie urbaine.
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