L’Agence internationale pour l’intégrité du tennis (ITIA) a annoncé, jeudi 11 décembre, avoir suspendu pour une durée de vingt ans, Quentin Folliot, âgé de 26 ans, un joueur français, ancien 488ᵉ mondial, après une enquête le décrivant comme une « figure centrale » d’un réseau criminel de matchs truqués. Concrètement, il ne pourra pas jouer, entraîner ni même assister à un tournoi officiel pendant cette période. A cela s’ajoutent une amende de 70 000 dollars (près de 60 000 euros) et l’obligation de rembourser plus de 44 600 dollars (38 000 euros) en gains illégaux supposés.
Selon l’agence indépendante chargée de la lutte antidopage et anticorruption dans le monde du tennis professionnel, Quentin Folliot est identifié « comme une figure centrale d’un réseau de joueurs agissant pour le compte d’une organisation spécialisée dans les matchs truqués ». Il est le sixième joueur sanctionné dans cette vaste enquête après Jaimee Floyd-Angele, Paul Valsecchi, Luc Fomba, Lucas Bouquet et Enzo Rimoli.
Celui qui a été classé 488ᵉ à l’ATP en août 2022 (son meilleur classement en simple) a été reconnu coupable de 27 infractions, notamment pour avoir manipulé des résultats, reçu de l’argent pour lever le pied durant des matchs, tenté de corrompre d’autres joueurs, détruit des preuves ou encore refusé de coopérer à l’enquête de l’ITIA. Cette entrave délibérée à une enquête de l’ITIA, assez rare de la part de joueurs incriminés, est une des circonstances aggravantes expliquant la lourdeur de la sanction.
« Ses agissements répréhensibles ne se limitaient pas à ses propres matchs, il agissait comme un vecteur pour une organisation criminelle plus large, recrutant activement d’autres joueurs et tentant d’ancrer plus profondément la corruption dans les circuits professionnels », a écrit le juge indépendant dans sa décision en date du 1ᵉʳ décembre.













