L’armée israélienne a fait état d’alertes aux roquettes et aux incursions aériennes partout dans le nord d’Israël jusqu’au plateau du Golan occupé, jeudi 4 juillet, au lendemain d’une première série de tirs du Hezbollah et de l’élimination d’un commandant du mouvement libanais par Israël.
« Dans le cadre de la riposte à l’attaque et à l’assassinat perpétrés par l’ennemi » à Tyr, dans le sud du Liban, des combattants du Hezbollah ont attaqué cinq positions sur le plateau syrien du Golan annexé par Israël et dans le nord d’Israël avec « plus de 200 roquettes de différentes sortes », selon un communiqué du groupe. Selon l’Agence France-Presse, le Hezbollah a aussi affirmé avoir lancé des « drones explosifs » sur plusieurs positions israéliennes.
Les sirènes ont retenti à partir de 9 h 30, heure de Paris, le long de la frontière avec le Liban, de Nahariya à l’ouest jusqu’au Golan occupé à l’est. Plusieurs médias israéliens relaient, sur leur site, de nombreuses images de la région montrant des départs de feu et de la fumée consécutives aux frappes. L’armée israélienne a annoncé, dans un message publiés sur Telegram, mené des frappes dans le sud du Liban en réponse à l’opération du Hezbollah.
Mercredi, le mouvement chiite avait déjà tiré une centaine de roquettes contre des positions militaires israéliennes, quelques heures après avoir annoncé, dans communiqué, la mort du « commandant Mohammed Neemeh Nasser [Hajj Abou Neemeh] ».
Une source proche du Hezbollah a assuré à l’Agence France-Presse (AFP) qu’il s’agissait du troisième haut chef militaire tué dans le sud du Liban depuis le début des violences entre le parti pro-iranien et Israël le 8 octobre, qui ont causé la mort d’au moins 494 morts au Liban, dont environ 95 civils et une majorité de combattants du Hezbollah, selon un décompte de l’Agence France-Presse qui s’appuie sur les données du mouvement chiite et de sources officielles libanaises. Côté israélien, au moins 15 soldats et 11 civils ont été tués, selon les autorités. De part et d’autre de la frontière, des dizaines de milliers d’habitants ont été déplacés par les combats incessants.