La chasse aux loups est lancée en Suède. Le gouvernement a fait savoir qu’il souhaitait réduire de moitié la population du carnivore sur le territoire, passant de 375 actuellement à 170. Une décision qui s’inscrit dans une tendance européenne à faciliter les abattages de ces prédateurs.
Avec notre correspondante à Stockholm, Ottilia Ferey
Magnus Orrebrant, président de l’Association suédoise des carnivores, voit cette chasse annuelle comme une infraction à la législation européenne qui dure depuis 2010. Il n’a de cesse de répéter que le prédateur est, en théorie en tout cas, une espèce menacée.
« Nous avons déposé une plainte officielle en 2011 qui n’a toujours pas été traitée par l’Union européenne. Ici, les politiques veulent montrer qu’ils se préoccupent des zones rurales et pour ça, il faut détester le loup. Mais ce n’est pas un réel problème, ce n’est que de la politique, estime-t-il. Le lobby de la chasse a énormément de pouvoir. Il s’infiltre un peu partout. On a aujourd’hui un Premier ministre, une vice-première ministre et un ministre des Affaires rurales qui sont des chasseurs dévoués. Évidemment que ça influence la politique et ça entache la Suède ».
Rôle clé dans l’écosystème
Le loup joue pourtant un rôle clé dans l’écosystème en Suède. Réduire leur nombre de moitié pourrait mener à leur perte. Pour Magnus, il faudrait plutôt importer plus de loups, car ils sont déjà menacés par la chasse illégale et les problèmes de consanguinité.
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