mercredi, mai 8

Des producteurs de tomates ont dénoncé, vendredi 26 avril, la concurrence déloyale des tomates marocaines en menant des actions d’étiquetage dans des grandes surfaces à Agen, à Rennes, à Brest et à Avignon, à l’initiative de l’organisation Légumes de France, association spécialisée de la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA). Même si quelques manifestations sont ainsi toujours organisées sur le territoire national, rien de comparable au mouvement de colère qui s’est exprimé en début d’année.

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Pourtant, le gouvernement continue à donner des gages aux agriculteurs et, en tout premier lieu, à son principal syndicat, la FNSEA. Il a, en effet, dévoilé, samedi 27 avril, un nouveau train de mesures, venant s’ajouter aux soixante-sept déjà présentées par le premier ministre, Gabriel Attal, le 26 janvier. Reprenant l’un des engagements du président de la République, Emmanuel Macron, lors de l’inauguration du Salon de l’agriculture à Paris, il annonce un soutien à la trésorerie des exploitations agricoles.

Dans un premier temps, le gouvernement avait incité les banques à jouer ce rôle. Mais Arnaud Rousseau, le président de la FNSEA, avait lui-même reconnu que « les banques ne veulent pas soutenir certains profils d’agriculteurs en difficulté ». Finalement, l’Etat demande à la banque publique d’investissement Bpifrance de dégager une enveloppe de 100 millions d’euros à cet effet. Elle devrait tout à la fois fournir des aides à la trésorerie jusqu’à 75 000 euros par exploitation ou des garanties de prêts allant jusqu’à 200 000 euros.

Accélération des projets de stockage d’eau

L’Etat sort également son carnet de chèques pour débloquer 50 millions d’euros destinés à financer l’agriculture méditerranéenne. Des expérimentations devraient être lancées dans trois départements, les Pyrénées-Orientales, l’Aude et l’Hérault pour accompagner les agriculteurs touchés par le changement climatique et la sécheresse.

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Le principal mot d’ordre de la FNSEA est celui de la compétitivité de l’agriculture. Le gouvernement le reprend à son compte et le traduit par l’annonce de l’accélération des projets de stockage d’eau en France. Une centaine devraient être concrétisés d’ici à la fin de l’année en modifiant un arrêté de 2021 afin de simplifier les dérogations. En ce qui concerne le plan Ecophyto 2030, dont l’ambition était à l’origine de réduire l’usage des produits phytosanitaires en France, rendez-vous est donné début mai pour fixer la nouvelle stratégie. Le choix de l’indicateur de suivi est réitéré. L’indicateur européen viendra remplacer le NODU (nombre de doses unités) jusqu’alors en vigueur en France, contre l’avis des organisations environnementales.

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