La Tapisserie de Bayeux mesure 70 mètres de long, 50 cm de hauteur et a près de 1 000 ans d’âge. Exposée dans la ville du même nom, en Normandie, elle retrace en broderies la conquête du trône d’Angleterre par Guillaume le Conquérant. Une œuvre extrêmement fragile, qui, pour beaucoup d’experts, supporterait mal un aller-retour à Londres. Etc’est là toute la polémique.
En juillet dernier, Emmanuel Macron, pour renforcer les liens entre la France et le Royaume-Uni, a annoncé le prêt de la Tapisserie au British Museum pour dix mois, dès septembre prochain 2026.
Une œuvre qui n’a pas été restaurée
Pour couvrir l’auguste broderie sans payer une prime d’assurance exorbitante, le gouvernement britannique annonce donc mettre 916 millions d’euros sur la table – soit l’équivalent de 800 millions de livres sterling. Le Royaume-Uni doit garantir le transfert de la tapisserie vers Londres, par camion réfrigéré, via le tunnel sous la Manche, ainsi que la durée de son exposition jusqu’à son retour en France.
Mais des voix se lèvent contre ce transfert alors que l’œuvre n’a pas été restaurée et qu’elle n’a aucune doublure. Une pétition a même été lancée pour s’opposer à son prêt : elle a déjà recueilli plus de 76 000 signatures.
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