Avec notre correspondant à Accra, Victor Cariou
C’était une promesse de campagne du président John Dramani Mahama. Dans un pays ravagé par l’orpaillage illégal, l’exploitation minière, même licite, n’a plus sa place dans les quelque 288 réserves forestières que compte le Ghana.
Plus qu’une victoire, la suppression de cette loi représente un retour à un bon sens écologique, pour Daryl Bosu, vice-président de l’ONG environnementale A Rocha Ghana : « C’est une étape très positive. Cela démontre que le gouvernement est disposé à faire en sorte de restaurer ce qui a été perdu. Nous sommes de retour sur la voie d’une exclusion totale de l’exploitation minière dans nos réserves forestières. »
Selon les estimations d’A Rocha Ghana, plus de 90 % des réserves forestières étaient menacées par l’industrie minière à cause de la loi adoptée en 2022, désormais annulée.
Si ce risque a maintenant été écarté, les forêts ghanéennes ne sont pas encore sauvées pour autant. « Il va également falloir s’occuper des mines artisanales, mais aussi de l’exploitation illégale du bois et de l’accaparement agricole des terres, prévient Daryl Bosu. Ce sont autant de facteurs qui endommagent nos forêts en leur sein, finissant par les détruire. »
Selon les autorités, une quarantaine de réserves forestières seraient encore affectés par l’orpaillage illégal.
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