C’est un dénouement inattendu dans l’affaire Ahou Daryaei, du nom de cette étudiante iranienne qui s’est dévêtue en plein Téhéran le 2 novembre dernier, devenant le symbole de la révolution silencieuse des femmes en Iran. L’autorité judiciaire a annoncé, ce mardi, qu’elle n’engageait pas de poursuites contre la jeune femme, placée depuis plus de deux semaines dans un établissement psychiatrique de la capitale iranienne sous haute protection sécuritaire, et qu’elle avait pu rentrer chez elle.
Mais elle a motivé sa décision par des raisons strictement médicales. « Étant donné qu’elle a été transférée à l’hôpital et qu’il a été constaté qu’elle était malade, elle a été remise à sa famille, qui s’occupe actuellement d’elle, et aucune procédure judiciaire n’a été engagée à son encontre », a déclaré lors d’une conférence de presse Asghar Jahangir, le porte-parole du pouvoir judiciaire, aux mains des ultraconservateurs en Iran.
Harcèlement contre les étudiantes iraniennes
Les images d’Ahou Daryaei marchant en sous-vêtements devant la section sciences de la recherche de l’université Azad (libre) de Téhéran ont fait le tour du monde. D’après le bulletin d’information d’Amir Kabir, qui a révélé l’affaire, l’étudiante en langue française, âgée de 30 ans, entendait ainsi protester contre le harcèlement des forces de sécurité placées à l’entrée de la faculté parce qu’elle ne portait pas le maghnaeh, la cagoule réglementaire couvrant les cheveux, les oreilles et le cou des […] Lire la suite