Le Premier ministre François Bayrou estimait en début de semaine que le nombre de morts après le passage du cyclone Chido à Mayotte se chiffrerait en « dizaines » et non en « milliers ». Le dernier bilan de la préfecture, en date du 24 décembre, fait état de 39 morts. Pour Delphine Grancher, ingénieure au laboratoire de géographie physique du CNRS, qui a travaillé sur les conséquences de l’ouragan Irma à Saint-Martin en 2017, les chiffres avancés par François Bayrou sont crédibles. Elle estime qu’en l’absence de glissements de terrain et de vagues de submersion majeures, le nombre de victimes ne devrait pas augmenter.
RFI : Dès le lendemain de la catastrophe à Mayotte, le préfet François-Xavier Bieuville évoquait « plusieurs centaines de morts, voire quelques milliers ». Puis, la chaîne de télévision Réunion la 1ʳᵉ avançait le chiffre de 60 000 morts, sur la base d’estimations de secouristes, avant de retirer cette annonce. Comment expliquer cet écart avec le chiffre de 39 morts ?
Comment établir un décompte fiable des victimes pour contrer ces fausses informations qui alimentent la panique ?
Les rites musulmans, qui prévoient d’enterrer le défunt 24 heures après le décès, sont majoritaires sur l’archipel. Pourraient-ils fausser le nombre réel de morts ?
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