Le Bénin a accueilli mardi 28 mai son premier charter de migrants béninois en provenance de Tunisie. Les 173, au départ candidats à l’immigration en Europe, sont rentrés volontairement sans jamais atteindre leur destination de rêve. Le rapatriement a été possible grâce à l’appui de l’Organisation internationale des migrations (OIM) et l’Union européenne. Au pied de la passerelle, certains racontent leur périple qui a duré 11 ans.
Avec notre correspondant à Cotonou, Jean Luc Aplogan
Au pied de la passerelle, un comité d’accueil composé d’officiels béninois, de l’OIM et de l’UE. Des femmes, des hommes, des enfants, des jeunes en jogging, blouson ou basket descendent de l’appareil, saluent et montent dans trois bus pour le hall d’arrivée.
Après les formalités, Ahmadou Cissé, parti il y a 11 ans, raconte sa mésaventure à la presse. Son itinéraire, Djougou au nord du Bénin, le Niger, la Lybie et 11 heures de marche avant d’arriver en Tunisie. En 2013, il a survécu à un naufrage en tentant de traverser vers l’Europe. Le voyage lui coûte cher : 1,5 million de francs CFA. Mais il n’arrivera jamais à Lampedusa.
Intenable, il fallait accepter ce retour volontaire. « En Tunisie, actuellement, c’est chaud, c’est Dieu qui a fait que je ne suis pas mort dans l’eau. Moi, je ne peux pas dire à mes frères de ne pas partir, mais l’aventure n’est pas facile. »
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