« L’arme absolue contre la surcharge mentale » : quand la sieste devient un acte de résistance

Longtemps, la sieste a été considérée comme l’apanage du fainéant.

Se reposer pendant quelques minutes durant la journée permet de reposer le système nerveux et diminue le risque d’accident cardio-vasculaire.

Dans « Bonjour ! La Matinale TF1, Benjamin Muller évoque l’importance du repos pour notre santé.

 Longtemps mal vue, encore taboue, la sieste pourtant est un moyen simple de restaurer la vigilance. Des études ont montré que s’offrir cette parenthèse de paix et de repos permet de réduire les risques d’accidents cardiovasculaires, de se relaxer, d’augmenter les capacités de mémoire et d’apprentissage. D’ailleurs, un Français sur deux fait la sieste au moins une fois par semaine. D’autres revendiquent le droit à la sieste, même pendant les journées de travail, d’ailleurs certaines entreprises proposent à leurs salariés des salles de repos. Dans « Bonjour ! La Matinale TF1 », Benjamin Muller nous explique pourquoi la sieste, aujourd’hui, est presque devenue un acte militant dans nos sociétés effrénées.

La sieste est bonne pour la santé

Quel est le point commun entre Winston Churchill, John Fitzgerald Kennedy et Napoléon ? Certes, ce sont trois hommes d’État, mais ils étaient également des adeptes de la sieste. Pourtant, dans l’imaginaire collectif, quand on avoue aimer la sieste, on se heurte à la moquerie et aux railleries de nos interlocuteurs, car le fait de dormir, ne serait-ce que quelques minutes, ferait l’apanage du fainéant. Toutefois, la sieste est une mine de bienfaits pour la santé. Interrogé par le quotidien l’Humanité, le docteur Marc Rey de l’Institut national du sommeil et de la vigilance explique que dormir est capital parce que « le déficit de sommeil va favoriser un certain nombre de maladies comme l’obésité, la résistance à l’insuline ou le diabète de type 2, les maladies cardiovasculaires, l’hypertension, l’infarctus ou encore des accidents« . Or, il est prouvé que l’on dort de moins en moins et moins bien.

Alors que nos rythmes de vie défilent à un rythme toujours plus effréné, certains jeunes utilisateurs des réseaux sociaux s’emparent de leur compte pour afficher fièrement leur amour de la sieste. Certains vont jusqu’à expliquer que la sieste est même devenue un acte de résistance !

En quoi la sieste est un acte militant ?

« Tout est parti de la publication d’un livre très sérieux qui fait un carton où l’autrice plaide pour une forme de ministère de la sieste, en expliquant pourquoi dormir, c’est résister« , explique Benjamin Muller. Le livre en question écrit par l’activiste et artiste de performance Tricia Hersey s’intitule Rest is resistance et rappelle tout simplement que l’être humain n’est pas une machine. Elle appelle donc pour une vie plus lente et à adopter le repos « comme pratique spirituelle« . « Le propos qui est intéressant est de dire que le repos, c’est l’arme absolue contre la surcharge mentale« , précise le journaliste. Ainsi, revendiquer de ne rien faire pendant trente minutes, c’est aller contre l’hyperactivité permanente, dans une société où nous sommes en permanence ultra-sollicités et on parle même d’épidémie de burn-out. En effet, on estime qu’entre 300.000 et 500.000 Français sont en burn-out chaque année. Ainsi, piquer un roupillon durant quelques minutes, chaque jour, permet d’une part de reposer son système nerveux, faire du bien à sa santé, mais également de lutter contre le système économique. Se révolter en dormant ? Que demande le peuple !