Il était un peu plus de 17 heures lorsque Marc Sommerer, président de la cour d’assises de Paris, a demandé une sommation interpellative pour que Roger Lumbala, enfermé depuis le début de la journée au dépôt, un ensemble de cellules souterraines du tribunal parisien, assiste à son jugement. L’ancien chef de guerre congolais, qui avait claqué la porte de la salle d’audience au premier jour de son procès, le 12 novembre, a donc rejoint le box des accusés pour écouter le verdict.
Il a été condamné, lundi 15 décembre, à trente ans de réclusion criminelle. Jugé en vertu de la compétence universelle, un principe qui permet à un Etat de faire comparaître les auteurs de crimes graves, quel que soit le lieu où ils ont été commis, Roger Lumbala, 67 ans, a été reconnu coupable de complicité de crimes contre l’humanité, au terme d’un délibéré d’environ huit heures.
C’est la première fois qu’un homme est condamné par une cour nationale étrangère pour des faits commis dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC). Avant lui, trois chefs de guerre (Thomas Lubanga, Germain Katanga et Bosco Ntaganda) avaient été condamnés par la Cour pénale internationale.
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