Crise médiatique au Tchad. À 6 jours des élections législatives, les médias privés de la presse écrite, radio et en ligne suivent une journée blanche de grève générale lundi 23 décembre. Cela à l’appel de plusieurs collectifs et syndicats, qui s’insurgent contre le traitement que leur réserve l’autorité de régulation des médias dans le pays, la Hama.
Avec notre correspondant à Ndjamena, Victor Mauriat
Malgré la suspension par la Cour Suprême de l’interdiction pour les médias en ligne de diffuser des contenus audiovisuels par la Hama, les médias, en grève depuis le 7 décembre, craignent que l’autorité de régulation des médias du Tchad ne s’arrête pas là et poursuivent donc leur mouvement.
« On reste toujours vigilants. La Hama va peut-être faire appel, je ne sais pas. Maintenant, la grève est jusqu’à mardi. Mais il faut que la Hama puisse également accepter ces décisions de la Cour suprême et qu’elle annule tout simplement la décision numéro 55 », explique Gérard Kétong Daliam, le rédacteur en chef du N’Djam Post.
« Un black-out sur l’ensemble du territoire »
Mardi 24 décembre, la grève sera rejointe par tous les médias privés, radios et presse écrite, pour réclamer également les subventions prévues par la loi, non versées cette année par la Hama. Ils demandent entre 1 et 4 millions de francs par média. Juda Allahondoum, le président du groupe médiatique Le Visionnaire et du Patronat de la presse rchadienne, annonce qu’il n’hésitera pas à aller encore plus loin.
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