L’Etat a tranché. La ligne électrique THT 400 000 volts qui doit alimenter la zone industrialo-portuaire de Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône) devrait se faire selon les préconisations du gestionnaire du réseau de transport d’électricité RTE. Soit une ligne aérienne de 65 kilomètres et 180 pylônes, qui partira du poste de Jonquières-Saint-Vincent (Gard) pour traverser notamment une partie du parc régional de Camargue mais aussi la réserve naturelle des Coussouls de Crau et quatre zones Natura 2000 avant d’aboutir à Fos.
Une victoire pour les industriels qui militaient avec force pour une augmentation et une sécurisation d’ici à 2030 de l’alimentation en énergie propre de ce territoire. Une douche froide pour les agriculteurs, militants environnementaux et élus du Gard, du pays d’Arles et de la Crau qui espéraient que l’Etat prendrait en compte les solutions d’enfouissement ou de tracés alternatifs portées notamment par le collectif THT 13/30.
Les conclusions du nouveau préfet de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, Jacques Witkowski, étaient attendues pour le 13 décembre, date limite du délai obligatoire de trois mois après la publication du bilan de la Commission nationale du débat public (CNDP). Elles sont finalement tombées jeudi 18 décembre en début de soirée. Une latence de cinq jours qui a permis d’éviter de voir la question de la THT, sensible dans les Bouches-du-Rhône, troubler le déplacement d’Emmanuel Macron à Marseille, mardi 16 décembre.
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