La France insoumise a annoncé ce vendredi 31 octobre sur X l’ouverture d’une pétition, qui a déjà recueilli plus de « 15.000 signataires », contre « l’interdiction » des découverts bancaires, dans le cadre d’une directive européenne qui doit entrer en vigueur en novembre 2026.
« À partir du 20 novembre 2026, être à découvert sera interdit. Vous devrez demander une autorisation à votre banquier à chaque découvert », dénonce dans sa pétition la vice-présidente de l’Assemblée nationale, Clémence Guetté.
La directive européenne visant à encadrer strictement les découverts bancaires a été adoptée par le Parlement européen, une mesure, qui a été ratifiée par une ordonnance signée par Emmanuel Macron en septembre.
Limiter les dérives et protéger les consommateurs
Cette réforme vise à limiter les dérives et à mieux protéger les consommateurs, en encadrant davantage les découverts bancaires, qui seraient dès septembre 2026 considérés comme de véritables crédits à la consommation.
Chaque demande devra être étudiée, accompagnée d’une évaluation de solvabilité et d’informations détaillées sur le coût du crédit.
« Plus de 22 % des Français sont à découvert le 16 du mois. Aujourd’hui, ces personnes survivent grâce au découvert autorisé », alerte Clémence Guetté, qui affirme que la pétition a atteint plus de 15.000 signatures « en quelques heures ».
La députée insoumise du Val-de-Marne estime que « si les personnes sont à découvert, ce n’est pas parce qu’elles gèrent mal leur argent, mais parce que dans la France de Macron, les prix explosent et les salaires stagnent ».
Le 21 septembre 2023, la députée européenne LFI Manon Aubry – qui avait pourtant voté cette directive européenne – avait expliqué sur son site que cette proposition de réforme « va dans le sens d’une meilleure protection des consommateurs ».
Une propositon de loi visant à « rendre le droit au découvert »
Le mouvement, soutenu dans cette campagne par son leader Jean-Luc Mélenchon, a également déposé une proposition de loi visant à « rendre le droit au découvert et supprimer les agios abusifs ». Il réclame que « l’abrogation de cette mesure » soit inscrite à l’ordre du jour de l’Assemblée nationale, alors que le Parlement débat actuellement du budget.
La France insoumise accuse par ailleurs le Parti socialiste et le Rassemblement national de s’être abstenus lors du vote à l’Assemblée d’une loi de transposition de cette directive européenne.
Article original publié sur BFMTV.com








