« Des vies humaines seront perdues. » Plusieurs semaines après l’annonce par les Etats-Unis, en janvier, du gel des aides internationales en matière humanitaire et de développement, l’onde de choc continue de se propager et ses conséquences de se faire jour. La décision de l’administration de Donald Trump vient notamment ébranler les deux agences onusiennes d’aide aux réfugiés et aux migrants, l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) et le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), qui dépendent financièrement à plus de 40 % de l’argent américain.
Filippo Grandi, le haut-commissaire des Nations unies pour les réfugiés, a déclaré le 20 mars que « les coupes budgétaires sévères dans le secteur humanitaire mettent en danger des millions de vies humaines », évoquant des conséquences « immédiates et dévastatrices » pour les 120 millions de personnes déplacées de force dans le monde.
D’après nos informations, quelque 400 suppressions de postes, sur un effectif de 20 000 agents, ont d’ores et déjà été décidées et des programmes interrompus, alors que le HCR n’a reçu aucun financement américain et ne dispose d’aucune réserve de trésorerie. La crise financière de l’agence est aggravée par la baisse annoncée des aides en provenance d’Etats européens, dans un contexte de rigueur budgétaire.
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