Les salariés du journal Libération étaient invités à participer, mercredi 4 décembre, à une assemblée générale à l’initiative du comité social et économique (CSE) et de la Société des journalistes et du personnel de Libération (SJPL), l’organe de représentation des personnels de l’entreprise. L’idée était de recréer du lien dans ce quotidien qui s’est considérablement rajeuni ces dernières années, de discuter des évolutions éditoriales, mais aussi d’aborder le management de la direction, notamment celui de Dov Alfon, directeur de la rédaction depuis 2020.
Si c’est sous l’impulsion de l’ancien d’Haaretz que Libération a fortement progressé en termes d’abonnés (plus de 100 000 abonnés numériques revendiqués en septembre, contre 20 000 début 2020), la manière de diriger de ce journaliste ne fait pas l’unanimité au sein du quotidien. La question de la « perte de sens » du travail journalistique s’additionne à la fragilité économique du titre et aux interrogations sur sa structure capitalistique, alors que le milliardaire tchèque Daniel Kretinsky vient, selon nos informations, d’accorder un troisième prêt d’une quinzaine de millions d’euros au journal classé à gauche. Les deux précédents représentaient un montant de près de trente millions d’euros.
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