Dans la crise provoquée par le retour de la dermatose nodulaire contagieuse (DNC), les syndicats agricoles se trouvent en première ligne. A commencer par la Coordination rurale (CR), très présente dans les actions et les mouvements commencés jeudi 11 décembre. Le syndicat se prononce pour l’abattage des seuls animaux malades – et non de l’ensemble des troupeaux dans lesquels figurent des animaux malades, comme le demande le gouvernement – et pour une vaccination généralisée, mais refuse tout interventionnisme de l’Etat.
« Depuis des années, nous alertons : l’agriculture française est à bout, prise en étau entre des normes toujours plus nombreuses et une concurrence étrangère déloyale. Et qu’a fait le gouvernement ? Rien », déplore José Pérez, leader du syndicat dans le Lot-et-Garonne. Fondée dans les années 1990 dans le Gers, la CR avait déboulé sur le devant de la scène lors des manifestations agricoles de l’hiver 2023-2024, qui avaient partiellement paralysé le pays.
Reconnaissables à leurs bonnets jaunes, ses quelque 15 000 adhérents sont adeptes des méthodes coup-de-poing, violentes, toujours à la limite de la légalité. Le syndicat a réalisé une percée lors des élections aux chambres d’agriculture en janvier 2025 en décrochant 29,85 % des suffrages, contre 46,7 % pour l’alliance composée de la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA) et des Jeunes Agriculteurs (JA). La CR est donc devenue le deuxième syndicat agricole de France, derrière la FNSEA. Elu à sa présidence nationale lors du congrès à Auch, le 19 novembre, Bertrand Venteau porte une ligne encore plus dure que précédemment.
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