La secrétaire générale de la Confédération générale du travail (CGT), Sophie Binet, a appelé, mercredi 27 novembre, « les salariés à se mettre en grève et occuper leurs usines pour empêcher les licenciements », ainsi qu’à une journée de mobilisations devant usines et préfectures le 12 décembre.
La CGT appelle également « les salariés à l’action pour défendre l’emploi et l’industrie », a-t-elle poursuivi, estimant que « près de 250 plans de licenciements en préparation, concernant entre 170 000 et 200 000 emplois » sont en cours. Michelin, ArcelorMittal, Auchan, MA France… Les plans sociaux se multiplient depuis plusieurs semaines en France, touchant l’ensemble des régions. Le Conseil national des administrateurs judiciaires et mandataires judiciaires chiffrait à quelque 150 000 le nombre d’emplois menacés en octobre.
Une mobilisation « ouverte » aux autres syndicats
« Il y a un discours extrêmement fataliste qui est entretenu », a jugé Mme Binet, mais « la mobilisation des salariés change toujours la donne, il n’y a jamais rien d’inéluctable en matière d’emploi ». « Il n’y a rien de pire que le chômage », a-t-elle insisté.
Le 12 décembre, la deuxième organisation syndicale nationale − derrière la CFDT − appelle ainsi les salariés « à se mobiliser dans l’unité pour défendre leurs emplois et l’industrie ».
Interrogée sur la position de l’intersyndicale sur la journée du 12 décembre et la volonté des autres organisations syndicales de rejoindre cette mobilisation, Sophie Binet a précisé que cette journée était « ouverte à toutes et tous ». « J’espère qu’elle va s’élargir », a-t-elle dit. « Aujourd’hui, les mobilisations sont unitaires dans les entreprises qui s’organisent contre les suppressions d’emplois et à chaque fois il y a une intersyndicale soudée » sur les sites concernés, a-t-elle assuré.