La Bourse de Paris a terminé en nette hausse vendredi dans une séance calme qui ponctue une semaine tronquée par les congés de Noël.
Le CAC 40 a gagné 1,00% à 7.355,37 points après deux jours de fermeture.
Mardi, lors d’une demi-séance, il avait terminé en hausse de 0,14% à 7.282,69 points.
Sur l’ensemble de cette semaine découpée, le CAC 40 a repris 1,11%.
La Bourse de Paris sera de nouveau close mardi après-midi et mercredi, pour le Nouvel an.
Sur les marchés d’actions comme d’obligations, la volatilité a été très forte pendant la séance en raison « de volumes extrêmement faibles » échangés, indique Aurélien Buffault, gérant obligataire de Delubac AM interrogé par l’AFP.
Le taux d’emprunt à échéance dix ans de l’État français s’est tendu vendredi, passant à 3,21% contre 3,14% à la dernière clôture.
Son équivalent allemand s’établissait à 2,39% contre 2,32%.
L’augmentation des taux d’intérêts entraîne une baisse de la valeur des obligations déjà émises: la dette de l’État français ici.
« La grande déception provient du fait que le gouvernement actuel est très proche de l’ancien » aux yeux des investisseurs étrangers, qui détiennent plus de la moitié de la dette tricolore, explique Aurélien Buffault.
Pour lui, il y a aussi un « effet de rattrapage » dû au fait que le marché de la dette en Europe était inactif jeudi, contrairement à celui des Etats-Unis qui était ouvert.
Véritable baromètre de la confiance des investisseurs vis-à-vis de la France, l’écart entre les deux taux allemand et français, appelé « spread », a atteint 0,82 point de pourcentage, dépassant le niveau symbolique atteint en juin (0,81), au moment de la dissolution du Parlement qui avait dérouté les investisseurs.
Il s’établissait à 0,80 point à la clôture vendredi.
« Ce spread traduit une incertitude qui demeure et va demeurer assez longtemps, puisque la tendance actuelle peut prendre des années à être renversée », complète M. Buffault.
Les investisseurs scrutent l’arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche le 20 janvier pour commencer à lever les inconnues.
Brookfield majoritaire dans Neoen
Le gestionnaire d’actifs canadien Brookfield a pris vendredi une participation majoritaire dans le fournisseur français d’énergies renouvelables Neoen (+0,73%), a annoncé ce dernier dans un communiqué. Brookfield, qui exploite la plateforme d’énergies renouvelables Brookfield Renewable Partners, avait annoncé fin mai son intention de racheter Neoen.
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