- Ce lundi 8 décembre, c’est la journée mondiale du climat.
- En France, il a été bouleversé par les émissions de gaz à effet de serre d’origine humaine qui provoquent une hausse des températures.
- TF1info vous propose 4 graphiques pour constater l’évolution de la situation ces dernières décennies.
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Notre planète
Changement climatique, crise climatique, urgence climatique… Mais à quoi ces expressions bien connues correspondent-elles vraiment ? Alors que ce lundi 8 décembre est célébrée, comme chaque année depuis 2009, la journée mondiale du climat, TF1info se penche sur la réalité derrière les mots, pour mesurer l’ampleur du changement climatique en France. Car dans l’Hexagone, les températures ont augmenté, en moyenne, de 1,9°C par rapport à la période pré-industrielle (1850-1900) quand la planète a, elle, subi un réchauffement global de 1,4°C.
Une hausse du mercure, due à l’accumulation de gaz à effet de serre liée aux activités humaines, qui bouleverse le climat, modifiant le régime de pluie, amplifiant les événements extrêmes, accélérant la fonte des glaces et perturbant la biodiversité. Le tout avec un impact fort sur nos modes de vie.
Une évolution en deux temps
En France, depuis 1900, la température moyenne n’a cessé d’augmenter. De 1900 à 1980, la hausse a d’abord été relativement lente, avec une alternance d’années chaudes et d’années froides, détaille Météo-France (nouvelle fenêtre) et des écarts tenant principalement de la variabilité naturelle liée aux cycles océaniques (El Niño et La Niña (nouvelle fenêtre)), aux éruptions volcaniques ou encore aux oscillations atmosphériques. Mais à partir des années 80, la tendance s’amplifie brusquement, avec des hivers de plus en plus doux ou des canicules plus fréquentes et intenses.
Une accélération directement liée à l’augmentation des concentrations de gaz à effet de serre dans l’atmosphère. Sur la seule période 2015-2024, la hausse des températures en France depuis le début du 20ᵉ siècle est ainsi estimée à 2,1°C.
Vagues de chaleur fois dix
Cette augmentation du mercure entraîne une multiplication des vagues de chaleur (nouvelle fenêtre). Avec une hausse marquée depuis les années 2000. Selon les chiffres de Météo-France (nouvelle fenêtre), sur les 51 vagues de chaleur recensées depuis 1947 dans l’Hexagone, 25 ont eu lieu entre 1947 et 2010, soit en l’espace de 63 ans, et 26 entre 2011 et 2025, soit en l’espace de seulement 14 ans. Ces épisodes se produisent également de plus en plus tôt dans la saison et de plus en plus tard.

Avec une hausse des températures de 4°C d’ici à la fin du siècle – soit le scénario envisagé en France dans la trajectoire actuelle – ces vagues de chaleur pourraient apparaître dès la mi-mai et s’étendre jusqu’à fin septembre. Leur nombre de jours sera aussi multiplié par 10.
Les sécheresses toujours plus intenses
Autre conséquence : les épisodes de sécheresse liés à un déficit de précipitations. La fréquence de ces périodes a été multipliée par deux au niveau national depuis les années 1960. Principale victime de cette tendance : le Sud avec une multiplication par trois des épisodes. « Depuis la fin des années 1980, les sécheresses du sol sont plus fréquentes, plus longues et plus intenses »,
pointe Météo-France (nouvelle fenêtre).

Dans une France à +4°C, l’assèchement des sols s’intensifiera dans toutes les régions avec 39 jours supplémentaires de sécheresse moyenne. La région méditerranéenne pourrait même subir près de huit mois de sol sec par an. « Les sécheresses intenses, comme celles de 2022, deviendront fréquentes en été et en automne, et pourront même s’étaler sur plusieurs années consécutives »
, alerte le prévisionniste.
Et le froid toujours moins présent
À l’inverse, les vagues de froid, bien qu’encore possibles, ne cessent de se raréfier. Les quatre les plus intenses se sont toutes déroulées il y a plus de 35 ans : en février 1956, en janvier 1963, en janvier 1985 et en janvier 1987. Depuis 1947, 46 vagues de froid ont touché l’Hexagone, mais seulement 10 depuis 2000 et la dernière notable remonte à février 2018… Elle n’avait duré que trois jours et avait été de faible intensité.

Une évolution qui impacte directement les écosystèmes naturels, le froid étant un facteur protecteur pour le développement de certaines espèces, rappelle Météo-France (nouvelle fenêtre).
Ces graphiques ne sont qu’une partie des changements qui ont touché la France ces dernières décennies. Ainsi, les feux de forêt sont en augmentation depuis 1960, avec une saison de plus en plus étendue et des brasiers de plus en plus violents, à l’image de celui qui a ravagé l’Aude en août. La hausse des températures entraîne également une hausse des événements pluvieux extrêmes. Ainsi, les épisodes méditerranéens dépassant les 200 mm de pluie en 24h sont aujourd’hui deux fois plus nombreux que dans les années 60.












