Revenons d’abord sur votre début de saison avec le FC Metz, où vous avez joué les premiers matchs puis une blessure vous a handicapé plusieurs semaines. Où vous en êtes-vous physiquement ?
J’ai suivi des soins avec le staff médical et aujourd’hui on a des très bons résultats et on espère très vite revenir sur le terrain, dès ce week-end normalement (ndlr: contre le Paris Saint-Germain le 13 décembre).
Vous avez donc connu le début de saison compliqué de Metz mais vous étiez absent lors de l’embellie après le match contre Lille (6-1). Metz a enchaîné les bons résultats, vous êtes toujours dans la zone de relégation mais on sent quand même que l’écart avec les autres équipes est moindre ?
Au fil des matchs, on prend confiance, en tout cas on essaye. Malheureusement on est encore dans la zone rouge. On est en train de monter crescendo, on a plus d’occasions créées et aujourd’hui on espère continuer là-dessus et pouvoir prendre plus des points par la suite.
Qui dit blessure dit non-sélection avec la sélection gabonaise ces dernières trêves internationales. Vous avez manqué celle de septembre, d’octobre et de novembre, entre-temps le Gabon a fini deuxième de son groupe pour les éliminatoires de la Coupe du monde puis a été défaite en barrages face au Nigeria. On parlait de la frustration de ne pas jouer avec Metz mais cela doit être encore plus terrible quand c’est avec la sélection ?
C’est vrai que ça fait mal. C’était vraiment un parcours beau à voir. Beaucoup d’autres nations ne nous attendaient même pas. Aujourd’hui, c’est quelque chose qui est passé et on reste focalisé sur la Coupe d’Afrique des nations qui va arriver. Espérons qu’on puisse avoir tous les joueurs du Gabon qui ont pu manquer ces dernières confrontations et pouvoir aider le Gabon à 100%.
Vous vous estimez à combien de pour cent de vos capacités ?
Avec le travail que j’ai pu faire déjà depuis deux semaines depuis mon retour de blessure, je peux dire que là je peux être à 80% de ma forme normale. Espérons juste qu’on puisse combler les 20% restants avant le début de la CAN et pouvoir être au maximum pour cette compétition.
Le Gabon n’était pas attendu c’est vrai, mais c’est sûrement la sélection qui a peut-être le plus progressé ces derniers mois. Comment le ressentez-vous ?
Le Gabon en 2025 est une des grandes nations du continent africain. Le Gabon aujourd’hui est l’une des nations qui a le plus progressé dans le football en Afrique avec un coach qui a une philosophie bien particulière. On travaille pour tout un groupe, pour le collectif et ça se voit sur le terrain avec les résultats qu’on a eu à faire durant cette phase qualificative pour la Coupe du monde. C’est vraiment plaisant de savoir qu’on peut rivaliser avec les meilleures sélections du continent.
Votre groupe est vu par beaucoup d’observateurs comme le groupe de la mort. Quel est l’objectif du Gabon dans cette Coupe d’Afrique des nations ?
Pour le titre je ne veux pas m’avancer là-dessus mais ce qui est sûr c’est qu’on est parti pour faire un très beau parcours. Le plafond de verre ce sont les quarts de finale mais cette année on fera le maximum pour le dépasser. Il y a beaucoup de grands frères qui joueront leur dernière CAN, on espère faire le plus grand parcours possible.
Vous allez affronter le Cameroun, et à nouveau la Côte d’Ivoire. Est-ce que vous considérez que votre groupe est le plus compliqué de cette Coupe d’Afrique des nations ?
C’est le groupe le plus compliqué parce que la Côte d’Ivoire c’est une très grosse équipe et en plus c’est ce sont les champions d’Afrique. Il y a le Cameroun, c’est l’Afrique centrale il y a un petit sursaut d’orgueil, personne ne veut se laisser dominer et il y a le Mozambique qui n’est pas une petite équipe. Espérons juste qu’on puisse sortir de ce groupe déjà avec une victoire et un match nul je pense que ça fera. Dans ce format de CAN, 4 points suffiront pour se qualifier.
Vous allez disputer votre toute première coupe d’Afrique, qu’est-ce que vous ressentez à l’idée de représenter votre pays dans la plus belle des compétitions continentales ?
Avec le Maroc j’ai une petite histoire parce qu’il y a deux ans de cela j’ai joué la CAN des moins des vingt-trois ans là-bas. Le seul souvenir c’est que ça ne s’était pas bien passé mais de savoir que je vais rejouer encore une CAN au Maroc mais avec l’équipe A, c’est un rêve de gamin. C’est une compétition dont j’ai toujours rêvé de participer parce que quand le Gabon l’avait organisée, j’étais tout petit et je ramassais les balles. J’avais promis à mes parents que celle-là, je la jouerai un jour.
Pour aller loin dans la compétition vous avez sur le front de l’attaque Pierre-Emerick Aubameyang qui est revenu dans le championnat de France cette saison à l’Olympique de Marseille. En tant que joueur gabonais, qu’est-ce que vous ressentez à l’idée de jouer avec un tel joueur lors d’une CAN ?
Je suis hyper fier de de pouvoir le côtoyer en sélection, de pouvoir être sur le terrain avec lui parce que c’est un exemple. On ne joue pas le même poste mais niveau professionnalisme, c’est quelqu’un qui a vraiment de la personnalité, qui aime relever les défis et aujourd’hui savoir que pour la CAN, il sera là parmi nous, c’est tout simplement une fierté. Aujourd’hui on espère juste que ce qu’il fait à Marseille, il pourra le retranscrire en sélection au Maroc.
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