« Je serai toujours loyal à Marine Le Pen », a affirmé le président du Rassemblement national, Jordan Bardella, remplaçant désigné de son aînée si cette dernière était empêchée de participer à l’élection présidentielle, au cours de trois heures de débat en direct avec un panel de Français sur BFM-TV, jeudi 11 décembre.
Car c’est bien Mme Le Pen qui reste la candidate du parti d’extrême droite à l’Elysée, en attendant son procès en appel, qui lèvera ou confirmera d’ici à l’été 2026 sa peine d’inéligibilité immédiate. Une répartition des rôles assumée par son dauphin : « Je vais me battre à ses côtés pour qu’elle puisse prouver son innocence, parce que je suis loyal et je serai toujours loyal à Marine Le Pen », a clamé Jordan Bardella, promettant encore d’être le « premier soutien » de celle qui lui a « donné envie de faire de la politique ».
« Mon objectif, c’est qu’on arrive au pouvoir », et « nous ferons campagne ensemble », avant comme après le procès, a-t-il assuré, y compris « si Marine Le Pen devait être empêchée, ce qui serait un scandale démocratique ». « Nous serons là quoi qu’il arrive, nous serons présents sur la grille de départ, parce que nous pouvons gagner cette élection », a insisté Jordan Bardella, qu’un récent sondage donne vainqueur de la présidentielle face à tous ses concurrents potentiels.
« Ecrasé par le poids des responsabilités »
Lors de cet entretien, Jordan Bardella a été également obligé de se justifier sur son âge en se disant « écrasé par le poids des responsabilités » à 30 ans. « Mon âge, c’est peut-être le seul élément sur lequel je ne pourrai rien faire. Si tout se passe bien, dans cinq ans, j’aurai 35 ans, et dans dix ans, j’en aurai 40 », s’est défendu Jordan Bardella, lancé sur son cas personnel.
Deux fois tête de liste aux européennes, élu à Bruxelles depuis 2019, propulsé à la tête de son parti en 2021, il a dit avoir « un peu le sentiment de faire à 30 ans ce qu’on fait normalement à 50 ans dans la vie ».
Pour autant, il s’est fait fort de ne pas avoir « pantouflé pendant trente ans au Sénat », ni « d’avoir endetté [le] pays de 1 200 milliards d’euros de dettes supplémentaires », comme certains de ses adversaires. « Je préfère qu’on me dise aujourd’hui que c’est trop tôt plutôt qu’on vienne me dire dans quelques années que c’est trop tard », a ajouté celui qui s’est à plusieurs reprises projeté dans un rôle de premier ministre, en cas d’accession au pouvoir.















