Le testament d’un président, l’épitaphe d’une époque, la fin des illusions américaines. Chacune de ces expressions convient pour qualifier le discours de Joe Biden, lundi 13 janvier, au département d’Etat, dressant un bilan de son action dans le monde. A une semaine de son départ de la Maison Blanche, le président démocrate s’est couvert de félicitations. Il dit laisser à l’administration Trump « des cartes très fortes à jouer », faisant mine d’ignorer à quel point l’image du pays est dégradée et le retour du magnat, un échec personnel pour lui. Joe Biden a réussi à ne jamais prononcer le mot « Gaza » dans son long discours, alors que ce drame symbolise, aux yeux d’une grande partie des opinions publiques, les contradictions de son administration et une forme d’hypocrisie. Ils vont laisser place à une brutalité transactionnelle assumée par son successeur.
« Les Etats-Unis remportent la compétition internationale. Par rapport à il y a quatre ans, l’Amérique est plus forte, nos alliances sont plus fortes, nos adversaires et rivaux sont plus faibles. Nous ne sommes pas entrés en guerre pour que ces choses se produisent », a affirmé Joe Biden. Le président américain note que « des Etats autoritaires majeurs » – l’Iran, la Russie, la Chine et la Corée du Nord – collaborent désormais. Mais ce serait « davantage un signe de faiblesse que de force ».
Il vous reste 79.67% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.