mercredi, mai 8

Le “Belem”, célèbre trois-mâts, quittera Athènes samedi avec à son bord la flamme olympique.
Il doit atteindre Marseille le 8 mai, pour une cérémonie en amont des JO 2024.
Voici cinq choses à savoir sur l’histoire d’un des plus vieux grands voiliers du 19ᵉ siècle.

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Les Jeux olympiques 2024 à Paris

La flamme olympique quitte la Grèce pour la France. Le symbole des JO devait être remis ce vendredi aux organisateurs français à Athènes dans le cadre d’une cérémonie officielle. Samedi, la flamme doit embarquer à bord du Belem, célèbre trois-mats construit à la fin du XIXe siècle. Direction : Marseille, où elle doit arriver le 8 mai prochain. 

L’occasion de revenir sur la longue histoire de ce navire emblématique. 

Il a manqué de couler dès sa traversée inaugurale

Ce trois-mâts à coque en acier a été mis à l’eau en juin 1896 à Nantes. Il se nomme Belem en référence au fameux comptoir de commerce au Brésil. Le navire pouvant transporter jusqu’à 675 tonnes de chargement a effectué des voyages commerciaux – notamment du transport de cacao – jusqu’à la veille de la Première Guerre mondiale. 

Pourtant, il a bien failli ne pas survivre à sa première traversée. Lors de son voyage inaugural au Brésil, le Belem fut le théâtre d’un incendie. À bord, les 115 mules de sa cargaison furent brûlées vives. 

Il a échappé à une éruption cataclysmique

L’éruption de la montagne Pelée en 1902 fut une éruption volcanique majeure, la plus meurtrière du XXe siècle, survenue sur l’île française de la Martinique. Les nuages ardents et débris volcaniques ont également détruit presque toutes les embarcations accostées aux pontons du port de Saint-Pierre à proximité.

Arrivé au port peu avant le début de l’éruption, le Belem doit son salut au fait qu’il n’avait pas été autorisé à entrer dans la rade. Il a subi néanmoins une pluie de pierres ponces, de cailloux et de cendres qui ont occasionné des dommages légers. 

Un monument qui a changé de banière

Alors que les navires à vapeur, plus rapides, rendent obsolète sa carrière de transporteur de marchandises, le Belem est racheté en 1914 par Hugh Grosvenor, duc de Westminster. Le bateau entame alors une nouvelle vie en tant que luxueux navire de croisière anglais. 

À cette occasion, il est équipé pour la première fois de moteurs et devient un symbole de la richesse britannique. Par la suite, il connaîtra une brève carrière de navire école italien. Rebaptisé le Giorgio Cini, il est réaménagé en 1951 pour pouvoir accueillir à bord un grand nombre d’élèves. Il finira sa carrière dans l’enseignement en 1967. Finalement, en 1979, la Caisse d’épargne rachète ce dernier grand voilier en acier français afin de le ramener dans son pays d’origine.

Un véritable musée flottant

Le Belem, âgé de 128 printemps, abrite un important patrimoine. Depuis 1984, le bateau est devenu le premier de son genre en France à être classé monument historique. Il génère d’ailleurs une forte attractivité touristique grâce aux milliers de visites proposées à bord chaque année.

Des pièces de monnaie dans les poulies

En tant que voilier, le Belem possède de nombreux arrêts pour les axes des poulies. Mais ceux de ce navire comportent des pièces de monnaie. Cette caractéristique peu orthodoxe est entretenue par l’équipage depuis des décennies. D’après la légende, un marin avait jadis utilisé une pièce de monnaie pour remplacer un premier arrêt. C’est devenu, depuis, une tradition. Le bateau collecte ainsi des pièces de tous les pays au gré de ses trajets.


Axel JUIN

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